Année de Mondial oblige, le dernier carré de la coupe aux grandes oreilles fait moins de bruit que d'accoutumée. Pourtant, pour la première fois depuis la saison 2002-2003 et la victoire du Milan A.C sur la Juventus, aucun club anglais ne figure à ce stade de la compétition. Autre exception et pas des moindres, on retrouve un club français en demi-finale de la plus prestigieuse des coupes, de quoi vendre du rêve aux supporters rhodaniens. Quand les plus pragmatiques rêvent d'atteindre la finale comme les monégasques lors de la saison 2003-2004, les plus optimistes eux, se voient d'ores et déjà en successeur du grand Marseille de 1993. Si ces demi-finales devraient en faire saliver plus d'un, l'encre ne coule pas à foison dans les colonnes de la presse nationale qui préfère s'attarder sur la balade phocéenne en Ligue 1 ou encore sur le retour de l'extraterrestre Nadal sur la terre battue de Monte-Carlo. La rédaction de l'information pour les nuls rectifie le tir et s'attarde sur le premier volet de ces demi-finales européennes.
Bayern de Munich - Olympique Lyonnais
Le duel entre les deux clubs a commencé en fin de semaine dernière sur le terrain favori de Jean-Michel Aulas, président lyonnais, le terrain médiatique. Sauf que ce sont les bavarois via leurs émissaires français Bixente Lizarazu et Willy Sagnol qui ont dégainé les premiers. Tradition oblige, le basque s'est empressé de conseiller aux dirigeants bavarois via le quotidien sportif allemand Bild, le recrutement des lyonnais Aly Cissokho et Hugo Lloris, probable successeur d'Oliver Kahn, le charisme en moins.
Toutefois, les allemands sont aussi capables de mettre la pressions aux lyonnais via leurs préstations sur le terrain, le vrai, en étrillant Hanovre 7-0 en Bundesliga, démontrant ainsi par leur qualité de jeu que l'élimination de l'ogre Manchester United au tour précédent était tout sauf un hasard. Triplé de Robben, doublé d'Olic et de Muller, Ribéry au repos, une première place en championnat, tout les voyants sont au vert pour ce Bayern retrouvé à l'aube de cette demi-finale à l'Allianz Arena. Seul bémol, les allemands semblent parfois trop dépendant des éclairs de génies de ses ailiers, Ribéry un peu, Robben surtout. Le hollandais héros de la qualification face à la Fiorentina et aux mancuniens.
Quid des rhodaniens? Ils sortent d'une véritable guerre des tranchées au stade Chaban-Delmas mais semblent avoir gardé des forces pour cette énième joute européenne. Forts de leur brillant parcours, ce sont des lyonnais en confiance qui joueront mercredi soir, après une longue traversée de l'Europe en car. Soyez prévenus, en cas de débacle lyonnaise, nul doute que l'excuse du nuage de cendres sera mentionnée par Monsieur Aulas. Autre souci pour la garde rhodanienne, la probable convalescence de Lisandro, pièce maîtresse du dispositif de Claude Puel, victime d'un coup à la cheville face aux bordelais.
Le match s'annonce équilibré, mais le Bayern semble solide à domicile. De plus, les allemands ne sont pas novices à ce stade de la compétition, contrairement aux lyonnais.
La clé du match : les duels Cissokho-Robben et Réveillère-Ribéry
la blessure de Lisandro
Le pronostic de la rédaction : 1-0
Inter de Milan - F.C Barcelone
Cela faisait un sacré bout de temps que l'on avait pas vu l'Inter à ce niveau de la compétition. Pour fêter ce retour au premier plan, José Mourinho et ses hommes seront opposés aux tenants du titre et meilleur collectif du monde: le Barca.
Toutes les conditions sont réunies pour que ce match soit une finale avant l'heure. En effet, si tout pronostic paraît prématuré quant à l'issue d'une éventuelle finale, il est évident que l'équipe qui saura tirer son épingle du jeu entre ces deux cadors européens partira avec un avantage certain sur le vainqueur de l'autre demi-finale. Sans remettre en cause les succès du Bayern contre Manchester ou la Fiorentina, ni ceux de Lyon contre le Réal et Bordeaux, le Barca et l'Inter ne semblent pas boxer dans la même catégorie. Même si l'Inter est actuellement bousculée par la Roma en championnat, la qualité intrinsèque de l'effectif milanais et la patte de José Mourinho font des nerazzurri un réel prétendant au titre. Et que dire des catalans, emmenés par un Léo Messi possédant un Cristiano Ronaldo dans chaque doigt de pieds ainsi que par un Pep Guardiola assoifé de victoire.
Quelle issue pour ce match ?
Etouffés en poule par la maîtrise collective des catalans, l'Inter semblait incapable d'exister face aux Blaugranas. Cependant c'est un tout autre Inter qui se présentra à San Siro ce mardi. Avec un collectif retrouvé, l'Inter fait à nouveau mal à ses adversaires et sa place de dauphin en championnat ne doit pas inquiéter quand on sait que le président Massimo Moratti fait de la C1 son objectif prioritaire. Enfin, même décrié, même si vous lecteurs, ne l'aimez pas, José Mourinho demeure le seul entraineur capable de faire déjouer réellement une équipe.
Peut on faire déjouer le Barca ?
Quand on est amateur de football, on est amateur du Barca ou on est de mauvaise foi. Intrinsèquement, aucune équipe ne tient la comparaison face aux catalans. La capacité de cette équipe à sortir de grands match quand il le faut fait trembler les supporters milanais.
Nous aurons donc un duel au sommet entre ces deux ténors du football européen et si celui-ci s'annonce équilibré, la rédaction s'est déjà fait son avis. Le Barca en Champions League, c'est un peu comme Nadal à Monte-Carlo, ça ne perd pas.
La clé du match : le plan tactique de Mourinho
Lionel Messi
les kilomètres en car des catalans
Le pronostic de la rédaction : 1-2
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